On évoque le peu d’intérêt de nos concitoyens pour la politique et leur dénigrement à l’égard de nos hommes politiques
Ce n’est pas tout à fait vrai.
Chacun est intéressé par son devenir, son quotidien, son idéal, mais se sent tenu à l’écart des débats depuis trop longtemps et n’y comprend plus rien.
La politique est de plus en plus complexe
L’information ne nous parvient pas de façon compréhensible, voir nous sommes désinformés et manipulés.
Les partis politiques, les élus chargés d’organiser et d’animer les débats pour éclairer nos choix sont affichés ou s’affichent comme des stratèges, affairés au bon déroulement de leur carrière, acteurs de polémiques ridicules.
L’intérêt de notre pays, l’intérêt général dans les débats est prôné par tous, mais nos concitoyens ne ressentent pas l’authenticité de ceux qui l’évoquent.
Ce constat est alarmant, puisqu’il conduit à dénigrer la politique, se défier de nos élus et à des prises de position impulsives, éloignées d’une mûre réflexion objective.
Ce sujet primordial au maintien et à l’organisation de notre démocratie doit être traité.
Schématiquement s’ouvrent deux gros chantiers :
v Le droit « opposable » à l’Information
v La simplification et la transparence des méthodes d’administration de notre pays.
L’Information et la dictature médiatique
Le plus grand nombre de nos concitoyens ne peuvent suivrent tous les débats à la télévision sur « Public Sénat » ou lire la totalité des journaux, ou visiter les sites sur Internet.
L’Éthique, le contenu des médias au nom de la Liberté d’expression doit être débattu.
· Les médias peuvent-elles « juger » avant les juges ?
· Peuvent-elles diffuser n’importe qu’elle rumeur, au nom de l’anonymat de leur source ?
· Peuvent-elles tenir à l’écart des débats, tel ou tel ?....
Un grand nombre de nos élus dévoués à leur mission n’ont pas l’accès normal aux médias pour rendre compte de leurs actions. Ils sont « invités » ou non à une émission, les journalistes s’imposent comme conseillers politiques experts, manipulent à souhait un mot sorti de son contexte et ce en fonction de leur position politique partisane.
Ainsi ils peuvent fabriquer ou détruire « une vedette ».
Ainsi les médias se s’ont emparés du pouvoir en nous imposant une « Star Accadémy Politique ».
Nous combattons la dictature prolétarienne, nationaliste sans se soucier d’être soumis à une dictature médiatique qui porte atteinte à nos droits fondamentaux : droit à l’information, liberté d’opinion, d’expression et plus encore aux Droits de l’Homme.
La simplification
La décentralisation, la régionalisation complexe..ne nous permettent pas de féliciter ou sanctionner celui ou celle qui a utilisé nos impôts pour une réalisation utile ou pas , ou bien d’autres choses.
Pôle de compétitivité, initiative du Président de Région ou du gouvernement ?
Subventions versées à des associations multiples, voir opaques et à des régions du monde qu’on connaît peu…
Lorsque nous interrogeons le maire de notre commune, nous entendons : dotations ; intercommunalité ; conseil général, conseil régional ; département ; syndicat d’aménagement…
Nous savons une mesure utile : la « LOF », c’est quoi et pourquoi ?
Pourquoi le projet de Traité constitutionnel a-t-il été rejeté par une majorité ?
A quoi serviront les référendums, les jurys populaires..,si nous ne comprenons pas la question ?
Cette complexité nous conduit à participer ou à ne plus nous intéresser, au niveau accessible pour nous de la Politique : la politique politicienne, polémique, « politique spectacle ».
Hubert Reeves, astrophysicien reconnu a su expliqué simplement, schématiquement « le Big Bang », théorie très complexe, peut-être pourrions prétendre à comprendre un peu ce et ceux qui nous gouvernent.
Hubert Reeves a composé un passionnant livre sur ce sujet grandiose qui commença, dans un gigantesque éclair, il y a quinze milliards d'années. Un livre dense, mais léger tant il est clair. Un livre fait de passion et de poésie, qui se lit comme un roman... Un livre qui apporte une dimension nouvelle à la vulgarisation, car il nous conduit aux racines de tout ce qui existe et pose les vraies questions. »
Robert Clarke, le Matin.
Nous venons d'adopter une loi 'Aide à la parentalité', pourquoi pas 'Aide à la citoyenneté'.
Certes l’ambition est utopique, mais il faut tendre vers l’excellence faute d’être rattrapé par la médiocrité.
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